05 Mar Les solvants inflammables
De nombreux secteurs d’activité sont concernés par l’utilisation des solvants. Selon les secteurs, les solvants sont utilisés pour :
- Diluer : encres utilisées par les imprimeurs, peintures
chez les peintres, mais aussi produits pour l’agriculture…
- Nettoyer : sols, vêtements…
- Dégraisser : métaux, plastiques…
- Dissoudre et décaper : colles, vieilles peintures…
- Extraire, séparer et réaliser des réactions chimiques pour la synthèse ou la purification de molécules actives.
Les différents risques liés à l’utilisation des produits chimiques sont :
– les risques physico-chimiques (incendie, explosion,…) dont les effets concernent toujours le bâti et les structures et, très souvent, les salariés ;
– les risques toxiques touchant principalement la santé des travailleurs, mais aussi celle de leur entourage et celle des populations au voisinage des entreprises ;
– les risques écologiques dommageables pour l’environnement (faune, flore, eau, sol et air).
Dans cet article, nous nous intéresserons exclusivement aux ATEX que peuvent générer ces solvants.
Comment est-ce qu’une ATEX se génère ?
- Une des caractéristiques importantes d’un solvant c’est son point éclair (PE). C’est la température minimale à partir de laquelle le liquide va générer assez de vapeurs pour former avec l’air ambiant un mélange inflammable. Car lors d’une combustion, ce sont bien les vapeurs qui brulent et pas le liquide.
Si la température de votre solvant est inférieure à son point éclair : il n’y aura pas assez de vapeurs inflammables, et donc en présence d’une source d’inflammation, il ne peut pas y avoir combustion.
Si la température de votre solvant est supérieure à son point éclair : il y aura assez de vapeurs inflammables, et donc en présence d’une source d’inflammation : boum !
Un exemple :
Gasoil : PE > 56°C = dans les conditions normales d’utilisation (température ambiante à 20°C), les vapeurs contenues dans un bidon de gasoil ne s’enflammeront jamais en présence d’une source d’inflammation.
Essence : PE = – 40°C = dans les conditions normales d’utilisation (température ambiante à 20°C) les vapeurs contenues dans un bidon d’essence s’enflammeront en présence d’une source d’inflammation.
- Une autre caractéristique importante du solvant, c’est sa limite inférieure et supérieure d’inflammabilité ( LII et LSI). Ce sont les concentrations minimales et maximales des vapeurs du solvant dans l’air, intervalle entre lesquels se forme un mélange inflammable. C’est le domaine d’inflammabilité du solvant.
Un exemple :
Gasoil : LII = 0,5 % LSI = 5 % Cela signifie qu’à partir de 0,5 % de vapeurs dans l’air, un mélange inflammable peut se présenter.
Essence : LII = 1,4 % LSI = 6,4 % Cela signifie qu’à partir de 1,4 % de vapeurs dans l’air, un mélange inflammable peut se présenter.
Pourquoi maitriser ces ATEX ?
- C’est ce que demande le code du travail
- C’est assurer une prévention efficace pour vos salariés
- Parce qu’en déclassant vos zones ATEX, vous pouvez installer des appareils non certifiés ATEX , c’est donc une économie importante qui peut être envisagée
Comment maitriser ces ATEX ?
Différentes solutions sont envisageables, elles doivent toutes être en cohérence avec le process :
- travailler à une température en dessous du point éclair du solvant : substituer votre solvant, abaisser la température du solvant, ..)
- travailler en dessous de la LII, par diminution du taux de dégagement de vapeurs ou augmentation de la dilution avec la ventilation pour avoir une étendue négligeable (EN) (travailler au-dessus de la LSI expose le salarié à d’autres risques).
Vous souhaitez plus de détails quant aux possibilités de maitrise de vos zones ATEX solvantées ?
Nous sommes à votre disposition pour vous accompagner.
Une question ? Un site : https://www.atex-expertise.com/